Pour vivre sereinement après sa retraite, il faut anticiper. Les cotisations obligatoires, telles que la retraite complémentaire et la retraite de base, permettent de préparer son avenir. D’ailleurs, il est possible de calculer à tout moment le montant de sa pension. Mais comment procéder ?

La retraite complémentaire : qu’est-ce que c’est au juste ?

Actuellement, il existe deux types de régimes de retraite. La retraite de base est la plus connue. Mais considérée comme étant insuffisante, la retraite complémentaire vient la compléter. Il s’agit du deuxième pilier du système de retraite en France et c’est obligatoire pour tous les particuliers exerçant une activité professionnelle : salariés, fonctionnaires, professions libérales…

Elle est prise en main par les caisses de retraite complémentaire et libellée en points. D’ailleurs, la retraite complémentaire est versée par les caisses dont dépend l’assuré, selon sa catégorie socioprofessionnelle. Le principe est simple : à partir de la date d’affiliation, l’individu perçoit des points de retraite qu’il conserve sur un compte ouvert tout au long de sa vie professionnelle. Pour connaître le nombre, il n’aura qu’à se rendre sur le site de la caisse.

On peut compter plusieurs types de caisses de retraite. Pour les salariés du secteur privé, les salariés agricoles et les agents non titulaires de l’État et des collectivités, ils sont soumis au régime unifié AGIRC-ARRCO. Les exploitants agricoles non-salariés par contre relèvent de la caisse complémentaire obligatoire de la MSA (RCO). Quant aux artisans, commerçants et industriels indépendants, ils cotisent auprès des caisses de retraite complémentaire obligatoires des travailleurs indépendants RSI. En tout cas, ce ne sont que quelques exemples, mais la liste est vraiment longue. Il faut noter qu’une personne peut être affiliée à plusieurs caisses. Pour plus d’informations, cliquez ici.

Comment profiter d’une retraite complémentaire à taux plein ?

L’individu n’a pas besoin de faire une demande d’adhésion. Il sera automatiquement affilié à la caisse de retraite complémentaire adéquate selon sa catégorie socioprofessionnelle. Pour recevoir une retraite complémentaire à taux plein, il faut avoir l’âge légal pour être éligible à la retraite de la sécurité sociale et atteindre le nombre de trimestres nécessaires (variant entre 160 à 172 selon l’année de naissance du souscripteur). Si l’une de ces deux conditions n’est pas respectée, une décote sera automatiquement appliquée.

La retraite à taux plein est de 50 % dans le régime général, contre 75 % dans la fonction publique.

Par ailleurs, même si l’assuré n’a pas encore atteint l’âge de départ prévu ou si la durée d’assurance n’est pas validée, dans certains cas, il est quand même possible d’avoir droit à une retraite complémentaire à taux plein. Cela est surtout fréquent en cas de handicap, d’inaptitude au travail ou de toutes autres situations particulières. Néanmoins, la durée minimum nécessaire pour toucher une pension sans décote est de 120 trimestres. Attention ! Tout comme la retraite de base, la retraite à point est assujettie à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux.

Le système à point : comment ça marche ?

À la différence de la retraite de base qui est calculée selon les trimestres acquis, la retraite complémentaire utilise plutôt le système par points tout au long de la carrière du travailleur. Cela signifie que les cotisations se transforment en points à chaque versement, ce qui facilite le calcul retraite complémentaire, puisque le souscripteur aura l’opportunité de connaître le montant de sa retraite complémentaire à tout moment. L’avantage, c’est que la valeur ne risque pas d’être revue à la baisse.

Les cotisations sont prélevées sur le salaire (pour les salariés et fonctionnaires) ou versées par le souscripteur lui-même auprès de l’organisme concerné. Le calcul retraite complémentaire arrco, de la retraite complémentaire rsi et de tous les autres est très simple : la totalité des versements se transforme en points qui seront enregistrés sur une année. Puis ils s’ajouteront aux points acquis durant les années précédentes. Mais pour convertir les montants en points, les caisses de retraite complémentaires se réfèrent à la valeur d’acquisition des points qui est mise à jour chaque année. D’ailleurs, le calcul du nombre de points va dépendre de l’assiette des cotisations, du taux de calcul des points et du prix d’un point (fixé chaque année). Attention ! La décote aura un impact sur le coût final, dans le cas où vous ne réunissez pas les conditions pour une retraite à taux plein.

Comment transformer les points en euros ?

La caisse de retraite se base sur le nombre total de points acquis tout au long de la carrière. Mais cela peut aussi dépendre de l’ensemble des périodes non travaillées, mais indemnisées (période de chômage, congé de maternité, etc.). Puis, les points sont multipliés par la valeur d’achat du point (fixé dans le régime retraite concerné). Pour L’agirc-Arrco, ce sera de 17 398 euros. Le chiffre obtenu équivaut au montant annuel brut de la pension au moment du départ et sera revalorisé régulièrement. En tout cas, pour le calcul de la retraite complémentaire rsi, CNAV, ARRCO, etc., vous pouvez faire une simulation en ligne. C’est simple et rapide. Mais pour avoir une réponse plus concrète, il est plus judicieux de passer par un cabinet spécialisé. Vous pourrez ainsi optimiser votre pension et éviter les erreurs.